La veille je le sentais … Je savais que la fatigue était trop grande, que j’atteignais le bout de la corde et que les batteries étaient vides. Pour une fois j’ai pris les devants et j’ai tiré la sonnette d’alarme. J’ai essayé de prendre des dispositions pour que quelqu’un prenne le relais et surveille les enfants. Le temps que j’aille prendre l’air, que je dorme quelques heures de plus. Sans inquiétudes, sans responsabilité : l’esprit vide.
J’ai tenté … mais je n’ai pas été entendu …
J’ai donc repris le cours de notre semaine en me disant que quelques cafés de plus par jour feraient l’affaire, que les quelques minutes de soleil quotidiens suffiraient à les laisser se défouler. Mais non. La pluie était trop présente, les heures de sommeils trop courtes et l’excitation des enfants qui tournent en rond dans la maison trop forte.
Un moment d’inattention, j’ai tourné le dos pour m’affaler dans le fauteuil le temps qu’elle mange son biscuit et … BIM.
Des chutes il y en a tous les jours, des sauts loupés, des glissades du canapé … Mais une chute, de la chaise haute, qui touche la tête … ça n’est pas à prendre à la légère.
Elle a beaucoup pleuré, dès le choc … mais très vite elle a commencé à somnoler et j’ai paniqué. Elle était blême et la garder éveillée devenait compliqué. Coincée avec les petits à la maison pendant que Papa l’emmenait à l’hôpital a été une vraie torture. Heureusement ma douce Natacha a débarqué dans la minute pour rendre la situation un peu plus supportable.
Je me suis sentie coupable, puis en colère d’avoir demandé de l’aide sans succès. Et puis finalement une heure plus tard elle était de retour, le choc était loin et elle pensait de nouveau à grignoter des biscuits. Après 24heures de surveillance et aucun vomissement nous voilà sereins.
Ma fatigue a été entendu … les garçons ont été pris en charge pendant 2 jours pour que je puisse me reposer et ne penser qu’à ma fille. Il aura fallu une vilaine chute, je trouve ça vraiment triste. Finalement quels recours avons nous quand nous atteignons nos limites? Comment faire pour être relayé quand nous ne sommes plus capables assurer la sécurité des enfants? Un moment d’inattention ça arrive, mais quand on sait qu’on aurait pu l’éviter … Comment font les parents solo qui ne peuvent compter sur personne … J’ai pris conscience du danger que mes limites peuvent avoir sur mes enfants, et j’ai eu peur. J’espère juste être entendue la prochaine fois, parce que j’essaie de faire de mon mieux. Et mon mieux c’est parfois de dire stop: danger.
Ma Cerise va bien. Ces 48 heures de fille unique lui vont comme un gant, elle se fait chouchouter, danse et ri. J’aurais juste voulu lui éviter ce vilain bleu sur la tempe… La journée avait si bien commencé.
J’ai aussi pris conscience qu’il faut VRAIMENT que je prenne soin de moi, parce que je refuse que ce genre d’incident se reproduise. Ca aurait pu être beaucoup plus grave… D’ailleurs dans notre malheur j’ai attrapé le premier tube pour les hématomes qui me tombait sous la main, et j’ai donc pu tester l’efficacité du gel P’tit Bobo. Pas de bosse, un bleu très léger : il est super efficace ! J’ai toujours un tube d’arnica qui traîne quelque part et celui ci c’est la première fois que je l’utilisais.
Je retourne sniffer du bourrelet sucré et savourer ma journée de maman « d’un seul enfant ». Prenez soin de vous!
Zozo
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7 comments
malheureusement (ou plutôt heureusement) nous ne sommes pas des machines.. je comprends que tu aies eu peur, ça peut toutes et tous nous arriver. je suis contente que tu aies pu du coup reprendre un peu ton souffle en confiant les 2 grands..
Je te comprends tellement… j en ai que 3 à la maison, dont deux pas à moi, et par consequence 3 que 50h/semaine de 14, 9 et 3 mois et mon mari prépare un concours; autant dire que je suis completement seule, jour et nuit. Quand j ai atteind mes limites j ai beau hurler que j en peux plus… personne ne bouge. Parce qu ils savent que de toute manière, même aux limites de l’insupportable, alors qu’on tient plus debout/ qu on est malade, on se lèvera toujours pour nos enfants, on règlera le problème jusqu’au jour ou l’accident arrive. Pour les enfants ou pour nous… c’est tellement dur… en tout cas gros bisous à cerise et prends soin de toi !
je sais tres bien ce que tu endure mais moi je n’ai pas été eentendue du tout j ‘ai donc du etre hospitalisée pour un severe burn out maternelle, maintenant je vais doucement mieux … courage
Contente que ta puce n’est rien de grave. Je connais très bien ce sentiment de fatigue. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai toujours accueilli mes enfants dans mon lit, au moins je posais me reposer. Et tant pis pour les mauvaises habitudes prises. Des bises
Malheureusement même expérience avcc mon 2ème par grand moment de fatigue maternelle on fait des choses qu’on n’aurait pas fait quand notre cerveau est hors service je me suis dis que j’avais failli tué mon fils j’étais mal j’en ai pleuré.
Et idem même si je dis que je suis au bout du rouleau personne ne vient pour prendre le relais…
ils font tellement vite
plein de bisous
Un article qui me parle, avec mon bébé rgo h24 avec moi pour ne pas dire dans mes bras depuis sa naissance en novembre l’épuisement est là et le brun out me guette. J’ai pour ma part la chance de pouvoir compter sur ma famille mais c’est plutôt moi qui n’aime pas le confier… tu me rappelles ce qu’une petite voix raisonnable me souffle de temps en temps : accepté l’aide qu’on te propose avant qu’il soit trop tard ! Heureusement que tout se finit bien en tout cas et j’espère que ça aura servi de sonnette d’alarme pour que tu sois plus entendue