On connaît toute ça , ces milli-secondes où l’on s’imagine notre vie sans eux, et puis on ouvre les yeux et stop , ils sont trop beaux, trop gentils, trop à nous pour les oublier ou les mettre hors de nos projets.
C’est pas de ça dont je parle aujourd’hui. Mon regret c’est celui de les avoir fait dans ce monde bizarre, de ne pas être sûre de ce qu’ils vont devenir, si ils vont être heureux, si je pourrais toujours être là pour leur donner la main quand ils le demanderont. Si leur père et moi on sera là jusqu’à ce qu’ils deviennent indépendants, où est ce qu’il y en a un qui partira avant nous, comment se remettre de cette situation…
Ils sont si petits, si souriants, si innocents, ils ont besoin de nous pour survivre, et je ne veux pas que cela pour eux, je ne veux pas qu’ils se contentent de survivre, je veux qu’ils soient heureux, les plus heureux. Avec une vie agréable, simple et jolie. Je m’en veux que tout ne puisse pas être planifié ou assuré pour eux, de les laisser au hasard qui peut être si tendre ou si dur avec certains.
Je regrette le poids qui pèse sur mes épaules et l’angoisse qui me tiendra jusqu’à la fin. Etre maman c’est une torture au quotidien. Comment couper le cordon (pas pour l’instant ils sont encore trop petits) mais est ce vraiment possible? Après avoir porté et aimé un bébé pendant des années, lui avoir tout donner, est ce vraiment possible de prendre autant de distances ? Est-ce que c’est encore une de ces fables qu’on s’invente pour idéaliser le rôle de mère, ou on ne fait que souffrir en silence en attendant que tout se passe bien ??? C’est quoi la potion magique, ca ressemble plutôt à une espèce de chagrin d’amour. Où le coeur brisé on regarde son enfant partir …
Certaines ont beaucoup de philosophie « il va vivre sa vie », « c’est mieux comme ca », bien-sur je ne veux pas avoir de tanguy à la maison, mais faut être réaliste… Si on perd un enfant … comment se relever … la philosophie dans ces cas là je m’en balance …
Bref je ne suis pas prête ni pressée de vivre toutes ces épreuves !!! Je préfère de loin galérer avec les couches et les biberons et me dire que tout mes petits poussins sont là en bonne santé. Ca arrivera bien assez vite…
Mais je vous rassure, je ne regrette en rien le fait d’être mère, la joie qu’ils nous apportent au quotidien est juste magique. Madame stressée de la vie ne peut pas s’empêcher de penser à des trucs pas possible c’est tout … Je les aime tellement.
Et vous ? Une appréhension ???
23 comments
Arf m’en parle pas… Même si on veut pas penser à ce genre de chose, c’est inévitable. Donc j’évite d’approfondir le sujet. Avec mon fils on a des rapports fusionnels d’après les psys qu’on a pu voir. Du coup la raison de nos rapports conflictuels mais en même temps si passionnés. Et il n’a que 3 ans. J’espère donc réussir a échapper aux choses de la vie qui me font peur, drogue, un drame. Pas moyen, j’y ai un peu pensé, j’ai un seul enfant, pour l’instant je n’en veux pas d’autre. Mais c’est clair, sans lui, je n’existe pas. Et je ne veux pas exister. Donc j’ai déjà prévenu mon mari que si un jour il arrive a drame je ne resterai pas surmonter ça. J’ai pas envie. C’est comme ça. Après je sais pas pour les parents qui ont plusieurs enfants c’est inenvisageable.
bizarrement non aucune!!
Tant mieux !!!!! Tu perds pas de temps avec des idées noires 🙂
ça veut pas dire que je suis tjs sur mon nuage 🙂 je crois que demain est tellement inconnu que je me concentre sur aujourd’hui 🙂 sans même le vouloir!
oh oui une appréhension de leur avenir alors pour pallier a ca elle a déjà un compte ou j’épargne pour son permie et un peu de ses études ou pour une petite voiture a 2000e c pas grand chose mais c déjà ca….
Ici aussi. Mais bon l’argent fait pas tout :/
Comme toi, j’ai peur pour mon fiston, son avenir mais aussi notre relation, comment elle va évoluer etc…Je pense essayer de faire au mieux mais je sais que je ne peux pas tout contrôler donc je croise juste les doigts pour qu’il soit heureux et qu’il ne me déteste pas quand il sera grand! 🙂
Je suis pareille. Une hyper stressée qui n’arrête pas de se poser 1001 questions. J’essaie de me soigner ^^ pour mon supabb surtout parce que je ne voudrais pas louper son enfance à trop me poser de question. Comme tu dis, le lien (en fonction des familles hein !) se fait à vie, moi-même je suis extrêmement proche de ma mère, j’ai beau avoir bientôt 30 ans, quand je la vois c’est calins et bisous comme quand j’en avais 10 🙂
si t’as besoin d’échanger sur tous les sujets qui te trottent dans la tête hésite pas 😉
je t’ai ajouté sur hellocoton 😉 idem très proche de ma moman … jvois pas comment vivre autrement :/ elle me soutient que c’est possible, on verra …
Une appréhension ?! Pffffff ! Mais si seulement je n’en avais qu’une !!!! Moi je me rassure (enfin… autant qu’on le peut) en me disant qu’on va déjà commencer par leur donner une enfance magique, féérique, du rêve, de l’innocence… et qu’on va les accompagner pour affronter le reste; autant qu’on le pourra… Mais en fait j’écris ça et au fond, je t’avoue que ça me fout quand même une boule dans la gorge 😉 (beau billet, comme d’hab!)
merci <3 oui je me dis comme toi, on leur donne tout au jour le jour, et puis on espère que ca dure le plus longtemps possible
En fait depuis sa naissance j’ai les mêmes craintes… que va t-elle devenir dans ce monde ? serons nous la assez longtemps ? etc… la liste est longue et on n’a pas le choix que de faire avec… le principal c’est d’être là pour eux et de faire le maximum…
oui le pire c’est que toutes ces questions ne resteront que des questions, faut se contenter de vivre
Je suis devenue trouillarde, le jour ou je suis devenue mère.
Une part de moi regrette aussi d’avoir fait un enfant.
J’adore ma gamine hein? Mais avant je vivais ma vie. Maintenant je ne vis plus.
Bébé on a constamment peur de la MSN.
Bébé plus grand, on a peur de maladies
Enfants, on a peur qu’ils soient enlevés par des pervers, ou renversés dans la rue, ou qu’ils aient un accident avec nous
Ado, on a a nouveau peur de l’accident éventuel, d’un shootage par la voiture d’un mec bourré ou camé, d’un tabassage dans la rue, ou quoique ce soit d’autres
Jeunes adultes, on a peur pour eux, pour tout un tas de raisons.
Adultes, on a ENCORE peur pour eux.
Les petits enfants arrivent? Rebelotte, on recommence le cycle.
Vouloir devenir parents, c’est aussi accepter de vivre avec la peur au quotidien.
c’est exactement ca, je suis devenue trouillarde et rabat joie :p
+ 1 en gros 🙂
Je ne sais pas lire dans l’avenir j’espère juste pouvoir être a ses côtés pour le pire comme le meilleur et si non j’espère qu’il trouvera quelqu’un qu’il l’aimera comme moi et qui le soutiendra toujours… Je ne peux qu’espéré le meilleur mais le destin ce charge du reste…
Je crois qu ayant connus par deux fois l immaginable …j ai un besoin profond de croire qu ils ne me quitteront jamais ….et a contrario , je prend plaisir de les voir « vivre leurs vies »
Bonjour, mes premières larmes du matin sur cet article. Il est tellement vrai et bien écrit. Je pense que ce sujet a touché et touchera toute les mamans de la nuit des temps à la fin du monde. En fait notre vie s’est arrêtée à un moment et ces petits ont apporté la seconde vie. La première faut faire deuil elle est fini on n’y reviendra pas. La seconde faut la faire avec eux et pour eux car ce sont eux qui nous l’ont offerte en tuant l’ancienne. Effectivement qu’on pense aux drames chaque jour. J’y pense pour mes deux petits et pour mon mari en déplacement toutes les semaines. Je pense souvent aussi comment ils vont faire si un matin je ne me réveille pas car je suis morte. Y a pas le papa de la semaine, pas de famille autour, à bientôt 4 ans et 2 ans vont ils comprendre arriver à prévenir quelqu’un, ils n’atteignent pas les volets ni la clef de la porte. C’est ce qui me torture l’esprit en ce moment car mon mari est beaucoup plus absent qu’avant. Mais bon faut avancer, on va pas tout stopper et pleurer jusqu’à ce que ça arrive. À la naissance de mon second je me demandais souvent comment faire s’il y a le feu par exemple et que je ne peux en sauver qu’un seul ? Je sauve l’aînée que je connais depuis plus longtemps ? Ou ne sauver personne et je meurt avec eux ? Y a meme des fois ou j’ai pensée faire plein d’enfant car il en restera toujours un si des drames arrivent, mais bon le mari n’en veut que deux et il est catégorique la dessus. Voilà je crois que tout ce que tu décris nous torture toute. Et comme j’ai lu dans un commentaire on va s’attacher à leur faire une très belle enfance, avec éducation je ne dis pas, même si ça nous torture de les gronder et punir, ça fait parti de l’enfance aussi. Alors on essaye de faire le maximum pour ça et on verra l’adolescence ensuite et ainsi de suite. Puis en cachette sous la douche ou dans le lit on pleurera toutes nos peurs pour sourire à la vie qu’ils nous donneront le lendemain matin…
Devenir parent, c’est quitter pour toujours l’insouciance. Moi aussi j’ai des angoisses, mais j’arrive aussi bien à anticiper des catastrophes qu’à imaginer de belles choses, le jour de leur mariage, le jour où ma fille m’annoncera que je vais devenir grand-mère, le jour de leur premier job, etc. Ça n’a pas plus de sens, mais ça contrebalance pas mal ! 😉
Parfois oui je le dis avoir des enfants c’est prendre volontairement des risques pour nous et pour eux. Et puis j’imagine ma vie sans eux et il y a un gros vide, très gros, abyssale. Après avoir supra couvé j’essaye par contre de leur donner une éducation qui fera d’eux des êtres le plus autonomes possibles. Parce que j’ai perdu mon papa jeune et que je sais que personne n’est éternel. Nous avons fait un testament pour leur garde au cas où, et je dors sur mes deux oreilles. Pour le reste j’adore aussi les voir raisonner, réfléchir, faire seuls et me dire qu’ils ont déjà ça, des fondations solides.
Pff.. je ressens exactement la même chose, c’est affreux de penser à l’avenir de nos bouts d’amour..
Tellement vrai tout cela… continuons a en profiter et faire de notre mieux…