Aujourd’hui quand on me parle grossesse je n’ai aucune nostalgie. Aucune envie de retrouver un ventre rond, ni de sentir un bébé remuer tous mes organes vitaux (pardon mais le mode Alien est définitivement éteint). La seule chose qui me plaît c’est de revoir mes photos, de ce ventre rond qui poussait petit à petit, malgré toutes les douleurs occasionnées.
Pour ma quatrième grossesse je n’ai pas été épargnée:
–inflammation pelvienne à se rouler par terre, j’étais tout juste bonne à être transportée en fauteuil roulant en couinant à chaque secousse.
– crises d’angoisses, j’ai un terrain favorable pour la spasmophilie, la grossesse l’amplifie.
–les remontées acides du dernier trimestre qui se sont pointées assez tôt
–les nausées jusqu’au 4ème mois
-le pompon est pour mon accouchement foireux qui a fini en césarienne.
évolution de ma quatrième grossesse
Non être en cloque ne me manque pas !
J’aime sentir mon petit bébé dormir contre mon ventre, le porter en écharpe et ressentir ce mouvement contre ma peau tout en sentant son odeur. J’aime (plus ou moins) la voir grandir, porter des petites robes, nous décocher des sourires malicieux et piquer les jouets de ses frères.
J’aime pouvoir marcher autant que je veux, boire l’apéro, courir, sauter, rentrer dans mes vêtements et ne pas tomber dans les pommes en faisant les magasins.
J’aime marcher comme une humaine et pas comme un pingouin. Et par dessus tout j’aime dormir serrée contre mes enfants ou mon mari sans avoir l’impression d’étouffer.
Non être enceinte ne me plaît plus.
J’ai donné. J’ai passé 36 mois de ma vie à vomir, pleurer, flipper, boiter, écouter des conseils médicaux bidons… Je suis ravie que mes amies agrandissent leur famille, et je les admire de passer par ce stade laborieux.
Oui c’est naturel, oui c’est magique (enfin pas pour tout le monde). Mais définitivement j’ai tourné la page. J’ai cru m’effondrer il y a quelques semaines en achetant un test de grossesse, je suis restée 10 min devant pour être certaine que ce traitre de deuxième trait n’apparaisse pas.
« OUF »
PLUS JAMAIS
Je suis ravie d’avoir vécu ces expériences, d’avoir eu mes enfants. Mais je crois que je ne supporterai pas de porter une fois de plus un bébé pendant 9 mois. Avoir un autre enfant ne me déplaira pas … mais retomber enceinte oui.
Cet épisode est clos.
Je souhaite du plaisir aux autres, et je fournis même les petits gâteaux.
Souvent mes copines m’appellent avant et après leur accouchement, je suis leur crash test … Ca me fait très plaisir de pouvoir les conseillers ou du moins minimiser les frayeurs qu’on peut avoir quand on découvre « les joies » de la maternité.
Pour mon premier j’étais totalement démunie, personne à qui parler, j’ai passé des heures et des heures sur doctissimo (le mal absolu!).
On ne m’avait pas non plus parlé du post partum, du baby blues et tout ce mal être lorsqu’on retourne à la maison. Le premier mois de bébé est finalement considéré par certains comme un dixième mois de grossesse: le corps est complètement chamboulé, les hormones en vrilles. En sortant de la maternité j’étais choquée de ce ventre vide, mou … sans vie! Je haïssais mon corps que je ne trouvais plus « utile ». Il n’y avait que le bébé qui comptait, je n’avais pas idée à quel point moi aussi j’avais besoin de prendre soin de moi, surtout psychologiquement.
Pour mes grossesses suivantes je redoutais le baby blues, j’avais eu tellement de mal à m’en sortir. D’ailleurs c’était devenu une déprime plus qu’un simple baby blues qui dure environ une semaine.
Il me manquait vraiment un espace où recharger mes batteries et me sentir « normale ». Pas de tomber sur les pseudos conseils qu’on trouve sur les forums et qui nous balancent à la figure qu’on a bien de la chance d’avoir un bébé et que maintenant il faut assumer. Je crois que le post partum a longtemps été tabou, comme une honte de ne pas avoir le total contrôle de ses émotions.
Moi je ne comprenais pas ce qu’il se passait.
Pour soutenir les jeunes mamans il existe maintenant un espace virtuel, encadré par des professionnels: le groupe Bepanthen (oui oui comme la crème pour le popo). 10 ème mois nous accueille par « comment allez vous aujourd’hui? ».
Mais c’est ça ! C’est exactement ce que j’ai envie qu’on me demande après avoir accouché. D’ailleurs pour Anastasia, suite à ma césarienne et notre séparation dû à la néo nat’, un psychologue est passé me voir deux fois. Je n’ai pas tout de suite compris pourquoi, je lui ai balancé des idées, des ressentis … c’était tellement brouillon et décousu que je me suis dit » le pauvre il perd son temps ». Et finalement j’ai fondu en larmes, j’avais tellement cumulé d’émotions … Il est repassé pour faire le point une fois ma fille retrouvée. Et je suis rentrée à la maison sereine. Vraiment, pour la première fois de ma vie. J’ai eu un accouchement raté, je n’ai pas eu l’accueil idéal pour ma fille, mais on s’est soucié de moi, je me suis confiée, on m’a écouté …. Et je suis rentrée chez moi, bien dans mes baskets.
Toutes les mamans devraient avoir cette possibilité.
Sentir et savoir que notre bien être est aussi important que celui de bébé. C’est une idée totalement abstraite dans notre culture. Une femme qui prend soin d’elle est égoïste, superficielle. On nous a habitué à penser ça. D’ailleurs j’ai été choquée de voir à quel point j’étais relayée au second plan après mes accouchements. Bien entendu j’étais heureuse qu’on porte de l’attention à mes bébés, mais j’ai souvent eu l’impression d’être mère porteuse: mes besoins devaient clairement être mis de côté.
Le site internet Le 10 ème mois est plein de conseils, de témoignages de mamans et d’explications pour et sur la jeune mère. Le bébé : on s’en fiche ! Plus sérieusement un bébé heureux est le reflet du bien être de sa maman. Il ne faut pas sacrifier l’un pour choyer l’autre. Je vous montre une capture de certains thèmes abordés.
J’espère sincèrement que ce site apportera du soutien à beaucoup de jeunes mamans. N’hésitez pas à glisser l’adresse à vos amies, sans forcer la conversation car ce sujet reste délicat. J’aurais tellement aimé avoir toutes ces informations sans être obligée de passer par la case « césarienne-catastrophe » pour qu’on s’occupe un peu de mon bien être.
Les papas aussi doivent prendre conscience de ce que vivent leurs compagnes.
Je pensais juste mettre une série photo de ma grossesse et finalement j’ai pensé que ce site aurait sa place dans cet article. C’est sûrement une des dernières fois que j’aborde le sujet, avec une petite pointe de nostalgie …
finalement!
Ce blog aura dépassé mes attentes, je l’ai ouvert pendant ma première grossesse et il a fait beaucoup de chemin avec moi/nous.
Vous aussi d’ailleurs, merci de venir me parler, me laisser des commentaires, finalement la suite de ma maternité a été plus facile avec votre soutien.
Vu par Studio 33, Eliza Mougel – Montargis
3 comments
hihi, ton post est un bon récapitulatif !
moi c’est mon troisième bébé (censé arriver d’ici quelques jours) ^^ et j’ai hâte de pouvoir passer à autre chose !!!! j’en ai marre depuis + de 2 ans d’avoir le ventre gros, de plus pouvoir rentrer dans mes fringues… ^^ j’ai juste envie de retrouver mon corps de femme sans bébés dedans !!!!
Oui, le post partum c’est yper important !!!!
Eh bien merci, mon baby boy arrive le mois prochain donc je garde le site en tête si besoin !
Ton article est super 🙂 Je suis enceinte du premier qui devrait pas tarder et je te suis depuis le début de ma grossesse. J’ai appris à découvrir ta petite famille et j’ai suivi ta fin de grossesse pour Cerise, aka Anastasia 🙂 J’adore suivre vos aventures familiales sur le blog ou IG. Merci pour ton article sur le post partum, c’est important d’en parler je pense.